Aux difficultés physiques et psychologiques, s’ajoute le labyrinthe administratif. Vous trouverez un relevé non exhaustif des démarches à accomplir et des liens vers les organismes compétents pour vous aider.
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Chaque jour en Belgique, 75 personnes en âge de travailler sont diagnostiquées avec un cancer, selon le Registre du Cancer. Tout employeur risque un jour ou l'autre d'y être confronté. "À l'heure actuelle, le cancer n'est plus une pathologie de fin de carrière, souligne Christophe De Letter. On se retrouve de plus en plus souvent face à des personnes qui ont encore 15 à 20 ans de carrière devant elles. Il n'est pas possible de laisser tous ces gens sur le carreau. Les employeurs doivent contribuer à leur réintégration". Selon Magali Mertens, cela passe par la mise en place de politiques structurelles et ambitieuses de "disability management" et de bien-être au travail.
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Le cancer, entre autre, nous laisse souvent avec des cicatrices invisibles. 80% des handicaps le sont. La fatigue, la diminution des capacités cognitives, les douleurs chroniques... sont autant d'effets secondaires de la maladie qui ne se voient pas. Mais être invisibles ne les rend pas moins réels. Avec une communication saine sur le sujet entre la personne qui les vit et son employeur, des aménagements raisonnables peuvent, non DOIVENT, être mis en place pour le bénéfice des deux parties. Une adaptation nécessaire, souligne Hélène Bonnet, de Sanofi dans un article du Monde : « Près d’une personne sur deux touchées par un cancer souffre encore d’une fatigue cliniquement significative, cinq ans après le diagnostic de sa maladie, selon l’étude VICAN5 de l’Institut national du cancer. »
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Le retour au travail après une absence de longue durée, cela se prépare en amont. A vrai dire, le plus vite possible. Ne vous y méprenez pas, je ne dis pas qu’il n’y a pas de temps nécessaire au processus de guérison. Mais il est primordial de rassurer au plus vite la personne absente que sa place est préservée au sein de l’entreprise et de maintenir le contact pour éviter le fade out, « un processus au cours duquel ils disparaissent progressivement du paysage pour ne plus revenir. Les contacts personnels, de préférence avec les supérieurs hiérarchiques, sont les plus efficaces pour favoriser le retour. C'est ce qu'a révélé une étude menée auprès de 200 entreprises par Mensura, Service externe de Prévention et de Protection au Travail ». C'est là que la (les) visite(e) de pré-reprise avec le médecin du travail ont un rôle important à jouer!
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Nous avons tendance à vouloir la nier, ou en faire une parenthèse, mais ma vie, et mon métier de coach m'ont amenée à rencontrer des centaines d'hommes et de femmes touchés par le cancer. Toutes et tous avaient un point commun : ils étaient en âge de travailler et souhaitaient que leur retour au travail, après leurs traitements, se passe au mieux. Pourtant, j'ai vu des situations désastreuses : une personne qui n'avait plus ni bureau, ni ordinateur le jour de son retour, une autre contrainte de signer un c4 entre 2 portes ou encore des collègues qui ne comprenaient pas les multiples pauses de cette femme ayant une poche après un cancer du côlon (ce qui nécessite de devoir se rendre régulièrement aux toilettes)...
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Il y a quelque temps, je vous parlais de la plateforme "RECONNECT" de la Fondation contre le Cancer. Je vous invite à lire l'article qui lui est consacré dans le dernier Réseau HR Square Magazine. Le cancer ne tue pas le talent, il permet aussi de mobiliser de multiples ressources dont la résilience, un atout pour une entreprise plus inclusive qui sait transformer une épreuve en force !Je suis très fière d'avoir pu participer à ce projet et je remercie Brecht Gunst de me citer. J'en profite pour dire qu'il y a un vivier de gens talentueux et investis qui ont participé (mention spéciale à Huget Désiron et Els De Wit).
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Devoir "justifier" un trou dans un CV à cause du cancer m'a toujours paru aberrant. Il me semble à moi, que de toute épreuve, on apprend et que tout apprentissage se valorise sur un CV au lieu de devoir être caché. Mais j'entends aussi dans mon cabinet de coaching des histoires encore plus aberrantes : des employeurs qui ont peur d'une rechute et refuse d'embaucher. La loi anti-discrimination entend palier à une formulation malheureuse. De la protection de "l'état de santé présent et futur", elle parle désormais "d'état de santé", ce qui englobe l'état passé. C'est peut-être un détail sur papier, mais il veut dire beaucoup...
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Aujourd’hui, la Fondation contre le Cancer lance RECONNECT ! Chaque année, ce sont plus de 26.000 personnes en âge de travailler qui sont diagnostiquées avec un cancer. Ce qui veut dire qu’un jour ou l’autre, chaque employeur en Belgique risque d’être confronté à la réalité d’un collaborateur qui revient pendant ou après un parcours lourd. Or, la reprise de l’activité professionnelle joue un rôle essentiel dans l’estime de soi de la personne atteinte d’un cancer et contribue au processus de guérison. C’est pourquoi la Fondation contre le Cancer souhaite offrir aux entreprises un outil facilitant le retour au travail de ces personnes. Je suis extrêmement fière de faire partie des expertes qui ont contribué au contenu de la plateforme avec des pointures comme Huget Désiron et Els DeWit !
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La double peine du cancer reste une réalité absurde et stigmatisante pour ceux qu'on aime appeler fièrement "les survivants". Oui, "survivre" tout est dit. Interdiction de "vivre" tout simplement. La société impose à ceux passés par la terrible case cancer, et l'expérience de sa finitude, des restrictions comme autant d'obstacles à la réalisation de ses projets : emprunts et assurances deviennent un graal inaccessible. Depuis des années, heureusement, des associations, comme Rose up en France, et personnalités, comme le Pr Françoise Meunier en Belgique, se battent pour plus d'équité dans le système. C'est ainsi qu'est né le DROIT à l'OUBLI. Il a récemment été assoupli en France. Voici le point sur ce qu'il ouvre comme perspectives (réduction du délai à 5 ans), et les quelques restrictions (limitation du plafond d'emprunt à 200 000 euros) pour lesquelles il faudra encore batailler, selon moi.
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Ils sont nombreux celles et ceux qui, après un cancer, veulent en faire un métier tourné vers les autres. Personnellement, j'ai moi aussi décidé un jour de 2014, que j'allais faire du cancer un tremplin, non seulement pour moi, mais surtout pour les autres, pour si possible leurs éviter les écueils que j'avais rencontrés, ou du moins, les préparer tant que possible. J'ai choisis le métier de coach, particulièrement sur la question de l'après cancer et du retour au travail. A Paris, c'est un master universitaire qui professionnalise ces patients désireux de "faire quelque chose" de cette terrible épreuve que fut la maladie. L'objectif : en faire un métier à temps plein au sein d'entreprises ouvertes à ce tournant majeur. Ou comme le résume bien sa fondatrice Catherine Tourette-Turgis : "un diplôme permettant à ces derniers de reprendre pied, entre autres dans le monde du travail, tout en faisant profiter l’entreprise de nouvelles compétences".
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La reprise de l’activité professionnelle après un cancer, quel que soit l’âge, est une épreuve. Faut-il révéler sa maladie, changer d’emploi ? Ils ont de 24 à 50 ans et nous confient leur expérience. Lors d’un bilan d’infertilité, le mauvais mouvement d’une sonde révèle un cancer de l’ovaire chez Céline. Une chance, car cette maladie silencieuse est souvent détectée tardivement. Cadre supérieure dans la silver économie, la jeune trentenaire allait bénéficier d’une promotion à ce moment-là.
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