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Bien-être

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Trouver la paix en soi, une étape nécessaire pour ensuite être en paix avec les autres. Aujourd’hui, « se faire du bien » est à la fois culpabilisant, et en vogue. Une présentation de différentes voies qui amènent toute à la même destination : le bien-être ou comment être bienveillant avec nous-mêmes.

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15
juin
2022

Après un cancer, un suivi psychologique est-il nécessaire ?

Le 15 juin 2022 dans la catégorie Bien-être
Après un cancer, un suivi psychologique est-il nécessaire ?

La revue "Pyscho oncology" a récemment publié la synthèse de 46 études sur l'après cancer qui démontre que la peur de la récidive reste présente chez les anciens patients et peut provoquer un état d'anxiété nécessitant une prise en charge psychologique. Ajoutons aussi les effets secondaires à long termes (fatigue, pertes de mémoire, difficulté de concentration, deuil d'une vie d'avant...) impactant fortement la qualité de vie et pour lesquels le sentiment d'impuissance peut aussi engendrer un état dépressif. L'accompagnement thérapeutique (psychologue, coach...) est une des solutions pour retrouver apaisement, acceptation et mettre à jour les ressources intérieures et extérieures découvertes au cours de l'expérience du cancer.

"La prévalence de la peur de la récidive du cancer est élevée chez les survivants du cancer. Cette méta-analyse publiée dans la revue Psycho-oncology révèle que plus de la moitié des survivants du cancer et des patients éprouvent cette peur de la récidive. 1 survivant sur 5 l’éprouve à un niveau très élevé. Ces données appellent à un suivi psychologique des patients, pendant et après le cancer, pour tenter de rétablir un niveau satisfaisant de qualité de vie." explique l'article


Ce besoin de suivi n'est pas nouveau, et je l'ai également souvent mentionné sur le blog Vie & Cancer. Un autre article publié par le média santé en ligne "Destination Santé" avait publié sur le sujet en se basant sur la recherche "Vivre pendant et après un cancer" de l'Institut National du Cancer (en France).  Le contenu de l'article résume bien la situation : 


Réapprendre à vivre en dehors de l’hôpital, des traitements, des rendez-vous de suivi… Sortir de la parenthèse médicale, retrouver de nouveaux repères, un rythme de vie. Voilà ce qui attend nombre de patients guéris ou en rémission après un cancer. Mais il arrive parfois que ce chemin soit chaotique : le retentissement psychologique de la maladie peut en effet durer longtemps, dans le corps comme dans l’esprit.

 
Si l’on peut bénéficier d’un accompagnement psychologique pendant les traitements, au sein des lieux de soin ou à l’extérieur, il est également possible, voire souhaitable, d’y recourir après. Pour mieux gérer la peur de la récidive, par exemple : « La surveillance, ça rassure d’un côté, mais ça inquiète de l’autre », témoigne par exemple un patient en rémission, dans le guide « Vivre pendant et après un cancer » (téléchargeable sur le site de l’Institut national du cancer). Un autre : « Est-ce bien terminé ? Suis-je vraiment guéri si on me fait des bilans tous les six mois ? J’ai l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de ma tête ! ».

 
En réalité, les « bonnes » raisons de consulter un psychologue ou un psychiatre après cette période difficile, pour ne pas dire traumatisante pour le patient comme pour son entourage, sont nombreuses. « La phase de l’après-cancer est marquée par une prévalence élevée de la symptomatologie physique », explique la Société française et francophone de psycho-oncologie (SFFPO) dans ses recommandations concernant « La prise en charge psychologique de l’après-cancer ».
 

Ainsi, la fatigue est présente chez 80% des patients « même longtemps après le traitement ». La douleur et les troubles cognitifs concernent jusqu’à la moitié de ces patients. « Deux ans après le cancer, 65% des hommes et des femmes soulignent un impact important de la maladie sur leur vie sexuelle », les plus concernés étant ceux qui ont subi une modification physique (mastectomie, amputation, stomie…).

 
Or, ces symptômes physiques peuvent avoir un effet sur la santé psychique. Outre la peur de la récidive présente chez 60% des patients, anxiété et dépression ne sont pas rares et les symptômes de stress post-traumatique sont fréquents (le diagnostic de trouble de stress post-traumatique est posé chez 4 à 10% des patients, selon la Société française de psycho-oncologie).
 

Quel est le type de prise en charge le plus adapté ? Et pour qui ? 

« Les données actuelles permettent de conclure à l’efficacité des interventions psychologiques dès lors que l’intensité de la détresse est élevée dans l’anxiété et, surtout, la dépression », indique encore la SSFPO. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont celles qui se montrent les plus efficaces sur la détresse psychologique à court terme, et « leur effet pourrait persister à long terme sur la qualité de vie ».


Qu'en est-il du coaching, de la PNL ? 


Le coaching et la PNL sont très répandus, et bien que n'ayant pas vraiment de méthode "evidence based", le mieux est de se renseigner auprès de personnes ayant testé ces pratiques, ou de rencontrer un.e coach (pouvant être pnliste, je prêche ici pour ma chapelle :-)). Je posterai prochainement un article sur la PNL et comment ses outils peuvent accompagner après un cancer. Mais voici déjà le lien vers un très bon article qui fait bien la distinction et les ponts entre PNL et approches Thérapies Cognitives et Comportementales.