Selon un entretien paru dans le journal québecois Le Devoir, l’hémato-oncologue Véronique Poulin annonce fréquemment de très mauvaises nouvelles à ses patients. « Lorsque je leur apprends que leur maladie progresse, les gens me disent fréquemment : “Je garde le moral.” » La Dre Poulin leur répond toujours qu’il serait normal de perdre le moral avec ce qu’elle vient de leur annoncer. « Quand j’ouvre cette porte-là, les patients se mettent presque tout le temps à pleurer, parce qu’ils ne se sentent pas autorisés autrement à vivre ces émotions-là. La pression de la pensée positive, elle étouffe les gens. » La tyrannie de la pensée positive, qui n'est pas à confondre avec la psychologie positive, peut faire des dégâts. Et si finalement, il fallait juste tenter l'optimisme réaliste, comme le préconise la chercheuse et psychologue Josée Savard ? On en parle dans ma chronique sur Tendances Première à réécouter en podcast.