Comme à chaque début de nouvelle année, on a tendance à faire le plein des « bonnes résolutions ». Plutôt que de faire dans la surenchère, difficile à tenir sur le long terme, fixons-nous une résolution utile en tout temps et lieu : faire bon usage de la roue systémique, notre boussole intérieure, pour retrouver notre chemin quand on se sent coincé dans l’Agir ou le Ressentir, ou le Penser.
Perdre des heures à ruminer sur un événement qui nous a laissés frustrés (réflexion), courir dans tous les sens sans même plus connaître le but de notre course (action), se sentir submergé par une tristesse qui nous laisse hagards (émotion)… Voilà trois états, qui bien que naturels, peuvent à l’extrême nous freiner dans notre vie.
Imaginez que ces trois états forment les différentes tranches d’un diagramme circulaire, et que vous placier un curseur sur l’état dans lequel vous vous trouvez. Si le curseur est au milieu, en équilibre, c’est que vous savez jouer des trois à votre avantage. Mais si le curseur est « bloqué » sur un état, le déséquilibre paraît évident.
Lorsque vous vous sentez coincé, comme à l'arrêt, dans une situation de votre vie, la première étape est de prendre conscience que quelque chose vous freine. La deuxième étape est de vous observer de l’extérieur, avec bienveillance. En programmation neuro-linguistique (PNL), on parle de se mettre en « méta-position », c’est-à-dire prendre du recul et s’observer par rapport à une situation donnée (le préfixe d’origine grecque « méta » signifie notamment « à côté de », « plus loin »). Êtes-vous en position de déséquilibre sur la roue systémique ? Plongé dans soit l’action, soit la réflexion, soit l’émotion ? Prenez le temps d’identifier vos comportements dans la situation qui vous pose problème.
En faisant ce travail sur vous, c’est comme si vous vous mettiez en mode « pause » un instant. On STOP, c.à.d.
Step back – on s’arrête et on prend u peu de recul
Think – on réfléchit à la situation et à notre comportement
Option – on analyse nos options
Proceed – on recadre notre manière de réagir dans la situation donnée
Récemment, je recevais une personne en coaching pour traiter d’un problème professionnel. Cette personne souhaitait lancer un projet, mais passait son temps à cogiter sur les éventuels obstacles. Je sentais bien, en la questionnant sur ses ressources, qu’elle tournait sur elle-même, comme enfermée dans un le labyrinthe de ses pensées. Je lui ai demandé ce qu’elle aimait faire lorsqu’elle voulait se vider la tête. « Courir en forêt, mais je n’ai pas le temps », me répondit-elle, prétextant que ça retarderait son projet. Finalement, elle s’est dit que s’accorder 1h30 sur son dimanche pour courir, ne saboterait pas son plan professionnel. Et le mardi suivant, je recevais un mail me disant qu’après avoir couru dimanche soir, elle s’était endormie littéralement vidée et qu’au réveil, au lieu de cogiter, elle s’était mise en action : elle avait appelé une connaissance experte dans le domaine qui concernait son projet et pris rendez-vous pour établir un plan d’action concret.
Oui, parfois s’arrêter est le meilleur moyen d’avancer. Promesse de coach ;-)
